Antiquité
Vers 6000 ans avant J.-C. les hommes du chalcolithique (ou Age du cuivre) utilisent des métaux natifs (cuivre).
Aristote (-384 à -322) différencie métaux et "fossiles" (roches et minéraux non métalliques)
Pline l'Ancien (23 à 79) publie une "Histoire Naturelle" en 37 volumes, vaste compilation scientifique dont le tome 37 est consacré à la minéralogie, il périt asphyxié en voulant observer l'éruption du Vésuve
Théophraste
(372 - 288) publie son célèbre " De lapidibus "
Moyen Age à renaissance
Avicenne
(ou Ibn Sina) 980 - 1037 dans son ouvrage "Canon de la médecine" ce savant iranien reprenant en les interprétant les travaux d'Aristote divise les minéraux en quatre classes: les pierres et gemmes, les minerais, les combustibles et les sels. Cette classification persistera jusqu'au 19ème siècle.
Leonardi de Pise
, nommé aussi Fibonacci, après avoir voyagé au 12éme siècle parmi les Arabes de la Barbarie , en rapporta leurs connaissances. On lui doit aussi un livre intitulé Camilli Leonardi, cui accessit septem metallorum ac septem selectorum lapidum ad planetas(Paris 1610, in-8° . Bibliothèque nationale.) ou se trouvent les doctrines qui avaient cours alors concernant la génération des pierres.
Albert Le Grand ou Albertus Magnus (1193 - 1280) enseigne l'alchimie.
Camillo Leonardi van Pisaura
est l’auteur de " Speculum Lapidum " (1502)
Ulrich von Claw, connu sous le nom de Calb ou Calbus Fribergius fait imprimer en 1505 le " Bergbüchlein ", " petit livre bien ordonné et utile : comment chercher et trouver des mines de divers minéraux, avec leurs figures, d'après la situation des montagnes ; joliment exposé, suivi de termes miniers, d'un grand service pour les mineurs praticiens ".
Théophraste Paracelse (1493 - 1541)
Biringuccio
vers 1540 décrit les formes parfaites des cubes de pyrite.
Georg Agricola (1494 - 1555) surnommé le " Pline de la Saxe ", publie deux ouvrages majeurs " De natura fossilium " (1546), et " De re metallica " (1550) qui sont les fondements de la science des mines et de la métallurgie pratique et font sortir la minéralogie du contexte alchimique.
Vers 1580, Bernard Palissy s’intéresse à la forme extérieure des cristaux.
17
ème siècle
Anselme Boece de Boot (?, 1634) publie "Historia gemmarum et lapidum" (1609).
Vers 1650, Gassendi émet l’hypothèse que les cristaux dérivent de polyèdres.
Vers 1660, Hooke réalise des observations microscopiques de cristaux et étudie leur forme.
En 1669 Nicolas Stenon (1638 - 1687) montre la constance des angles entre faces de certains cristaux, auteur de "De solido intra solidum naturaliter contento".
Bartholin E.
(1625 - 1698) étudiant la double réfraction du spath d'Islande, fonde l'optique cristalline
Huyghens C. (1629 - 1695) donne une interprétation de la double réfraction du spath d'Islande dans le cadre de sa théorie ondulatoire de la lumière.
Vers 1670, Boyle démontre que le clivage est parallèle à la structure lamellaire de certains cristaux.
18
ème siècle
cristallographie géométrique
Domenico Gugliemi
(1655 - 1710) reconnaît en 1701 4 formes principales dans les cristallisations de sels.
Cappeler
en 1720 reconnaît 9 formes principales parmi les cristaux.
Henckel publie en 1725 sa "Pyritologie ou histoire naturelle de la pyrite" ou il montre l'alliance entre règne minéral et règne végétal.
Karl von Linneus
ou Linné (1707 - 1778), réalise en 1730 des modèles en carton de cristaux et publie son ouvrage "Systema Naturae".
Wallérius
donne en 1740 son explication des causes des différentes formes de cristaux et de groupements de cristaux.
Gehler
reconnaît l’importance des caractères externes des cristaux.
Westfeld
émet vers 1760 l’hypothèse du cristal de calcite fait de petits rhomboèdres.
Linné
admet vers 1760 l’importance de l’étude morphologique des cristaux et réalise des dessins de cristaux.
Jean-Baptiste Romé de l'Isle (1736 - 1790) publie son " Essai de cristallographie " en 1772, on lui doit la démonstration de la constance des angles dièdres des cristaux d'une même espèce minérale.
Bergman émet vers 1770 l’hypothèse que des formes cristallines différentes peuvent dériver d’un même noyau parallélépipèdique constitué de lamelles superposées.
René-Just Haüy (1743 - 1822) publie en 1784 un " Essai d'une théorie sur la structure des cristaux " et en 1822 son très important " Traité de cristallographie ". Il est considéré comme le père de la cristallographie grâce à sa loi des troncatures rationnelles et à l'écriture rigoureuse des règles de symétrie qui permettent la distinction des 7 systèmes cristallins et des formes secondaires qui en dérivent.
Vers 1830 est introduit l’usage de la notation de
Miller, qui sera ensuite généralisé.
Frankenheim
,vers 1830, définit 15 réseaux primitifs dérivés.
Rose
, vers 1840, publie son étude sur la cristallographie du quartz.
minéralogie régionale et appliquée
Guettard
en 1746 publie la première carte minéralogique.
Joan. Ant. Scopoli publie en 1774 sa "Crystallographia Hungarica, exhibens crystallos indolis terrae cum figuris rariorum"ou les cristaux et les groupements de cristaux, notamment ceux de quartz, sont figurés pour la première fois de manière réaliste et précise.
Sage publie ses "Eléments de minéralogie docimastique" (seconde édition: 1777).
En 1784, Palasou publie son "Essai sur la minéralogie des Monts Pyrénées".
En 1787 , A. G. Werner établit une classification des formations rocheuses, ces travaux sont considérés comme la base de la pétrographie descriptive. On lui doit la théorie du neptunisme: les roches ignées et métamorphiques dérivent d'une origine marine.
propriétés physiques des minéraux
Boscovich
émet en 1750 l’hypothèse que les cristaux sont formés de points liés par des forces d’attraction et de répulsion.
Aepinus
observe vers 1750 la pyroélectricité de la tourmaline.
méthodes et techniques
Cronstedt
en 1760 introduit la technique d'analyse des minéraux au chalumeau.
Les travaux de chimie physique de
Lomonosov le firent considérer par certains comme le fondateur de la minéralogie expérimentale et de la pétrologie expérimentale (1763).
Carangeot invente en 1780 le goniomètre d’application.
En 1798 Hall puis Gay Lussac et Berthier réalisent la reproduction artificielle du marbre.
Herschel
, vers 1820, répand l'usage des pinces à tourmalines pour l'identification des minéraux.
Navier
vers 1820 étudie l'élasticité des minéraux isotropes.
Nicol
invente vers 1820 le prisme de Nicol, polariseur taillé dans le spath d'Islande et réalise en 1828 des lames minces de roches.
Talbot
, en 1834, utilise le prisme de Nicol pour réaliser des identifications de minéraux en lumière polarisée.
19
ème siècle
1800 -1849
cristallographie
Vers 1801
Weiss fait l’hypothèse dans sa " Loi des zones " du caractère directionnel de la croissance cristalline. Il définit les axes cristallins et en fait dériver les formes cristallines.
Bernhardi
vers 1801 introduit le concept de système cristallin et définit 6 systèmes cristallins.
Mohs vers 1820 donne une définition rigoureuse des 7 systèmes cristallins en y introduisant les systèmes monoclinique et triclinique.
Delafosse
, vers 1840, introduit le concept de division en cellules du réseau cristallin.
J.F.C. Hessel
(vers 1830) et Auguste Bravais (1811 - 1863) sont les auteurs de l'hypothèse de la structure réticulaire des cristaux (= postulat de Bravais), établirent l'existence des 32 groupes de symétrie de réseau. Bravais publie en 1849 ses " Etudes cristallographiques "
méthodes et techniques
Haussmann
, vers 1801,applique la trigonométrie sphérique aux cristaux.
Wollaston invente avant 1810 le goniomètre à réflexion.
Vers 1810 Arago étudie la polarisation rotatoire du quartz.
Biot
, réalise vers 1810 des études d'optique cristalline et s'intéresse aux cristaux optiquement uniaxes et biaxes.
Les travaux d'optique cristalline de
Fresnel vers 1820 conduisent à la définition de l'ellipsoïde des indices.
minéralogie des roches
Dans une lettre à von Leonhard datée de 1811,
René-Just Haüy pose les bases d'une classification minéralogique des roches.
En 1813,
Brongniart publie sa classification minéralogique des roches qui ne fait pas référence à celle d'Haüy.
En 1819
Breislak émet l'hypothèse que les inclusions aqueuses à l'intérieur de minéraux des roches ignées témoignent de la présence de l'eau durant la cristallisation du magma.
Dans son Traité
de minéralogie publié en 1822 René-Just Haüy définit l'éclogite.
Brongniart , en 1827, est le premier à distinguer minéraux et roches, structure et texture. Il établit une classification minéralogique des roches d'après leur origine.
Fuchs
, en 1837, démontre que les minéraux du granite n'ont pas cristallisé dans l'ordre de leur fusibilité.
C.F. Schönbein
, en 1838, introduit le terme de "géochimie".
Dana , en 1845, montre que l'existence de minéraux dans une roche dépend de la température, la pression et la vitesse de refroidissement.
Breithaupt
, en 1849, introduit le concept de paragenèse minérale.
Elie de Beaumont
montre en 1849 l'intervention de l'eau dans la formation du granite dont il est prêt à admettre le caractère igné.
propriétés chimiques et physiques des minéraux
Les travaux de
J. J. Berzélius (1779 - 1848) sont à l'origine de l'essor de la chimie minérale moderne. Il établit en 1814 une classification minéralogique basée sur la théorie électrochimique et la composition stœchiométrique. Il publie en 1821 "De l'emploi du chalumeau dans les analyses chimiques et les déterminations minéralogiques".
Le chimiste
Cordier réalise en 1815 les premières analyses individuelles de minéraux d'un basalte.
René-Just Haüy
publie en 1817, son "Traité des caractères physiques des pierres précieuses pour servir à leur détermination lorsqu'elles ont été taillées".
Mohs vers 1820 publie son échelle de dureté des minéraux.
Mitscherlich (1794 - 1863) complète les travaux de Berzélius, auteur d'une théorie explicative de l'isomorphie et de la polymorphie.
Brewster
, vers 1820, introduit la notion de Pyroélectricité et, en 1823, montre que la rupture d'un cristal de topaze lors de son élévation de température est due à l'expansion d'inclusions fluides. Vers 1830 il introduit l'usage du quartz compensateur dans les observations au microscope polarisant.
Vers 1830,
Pearsall observe que l'étincelle électrique provoque la luminescence de la fluorine.
Haidinger , vers 1840, publie des travaux sur les cristaux pléochroïques.
Babinet
introduit vers 1840 l'usage du compensateur de Babinet pour la mesure de la biréfringence des minéraux.
De Sénarmont
réalise vers 1840 des études sur la conduction de la chaleur dans les cristaux.
divers
1807: création de la première société géologique (
Geological Society of London.)
Brard publie en 1821 sa "Minéralogie appliquée aux arts: utile pour l'emploi des différentes substances".
F. S. Beudant publie en 1824 son "Traité élémentaire de minéralogie".
1850 -1899
observations microscopiques, pétrographie
Oschatz
en 1852 présenta 50 sections minces de minéraux.
Sorby
montre vers 1859 la présence d'inclusions fluides dans le quartz.
Frankenheim introduit en pétrographie, vers 1860, l'usage du microscope polarisant équipé de prismes de Nicol.
E. Mallard
, F. Becke, V.S. Fedorov et H.C. Sorby développèrent l'étude microscopique des lames minces et des sections polies qui permit ensuite l'essor de la pétrographie. Fedorov en 1893 introduit l'usage de la platine universelle pour les études au microscope pétrographique.
K.H.F. Rosenbuch
, A. Michel-Lévy et Alfred Lacroix par leurs études pétrographiques basées sur la méthodes des lames minces améliorèrent la classification des roches.
Fouqué
et Michel-Lévy publient en 1879 leur "Minéralogie micrographique des roches éruptives françaises."
Henry Le Chatelier ( 1850 - 1936) et P. Ramdhor généralisèrent l'étude microscopique des minerais.
De Serres
en 1863 est le premier à exprimer en teneur en minéraux la composition de la croûte terrestre.
Tschermak en 1864 définit de manière rigoureuse le concept de solutions solides. En 1870 il différencie, sur la base d'observations au microscope, la hornblende, l'augite et la biotite.
Michel-Lévy
en 1874 décrit des intercroissances vermiculaires entre quartz et plagioclases et formalise, vers 1880 les mesures de biréfringence.
Des Cloizeaux
en 1875 propose une méthode optique de détermination de la composition des plagioclases.
Becke
introduit vers 1890 l'usage du liseré de Becke dans l'étude des lames minces de roches au microscope.
Bonney
en 1899 découvre le diamant dans un nodule d'éclogite provenant d'une kimberlite. Il considère, le premier les éclogites comme roche mère du diamant.
propriétés physiques des minéraux
Hunt
en 1854 démontra que les feldspaths plagioclases doivent être considérés comme des solutions solides.
Fremy
montre en 1877 que les minéraux, même ceux qui paraissent les plus purs contiennent presque toujours des corps étrangers.
Thoulet
en 1862 prépara des liqueurs denses servant à la séparation par densité des minéraux
Thomson J.
en 1862 démontre que la solubilité d'un minéral augmente lorsqu'on lui applique une compression.
Jacques Curie
et Pierre Curie réalisent vers 1880, sur des minéraux, des études de piézoélectricité.
Roentgen et Scneider réalisent vers 1880 des mesures de compressibilité de NaCl et KCl.
Drude
, vers 1880, réalise des études sur la réflexion de la lumière par les sulfures.
Beckenkamp
en 1881 mesure les angles dièdres de l'anorthite jusqu'à 200°C et calcule son coefficient de dilatation thermique.
Becquerel vers 1880 réalise des études de cathodoluminescence et découvre la radioactivité en 1896.
C. Klément
et A. Renard publient en 1886 "Réactions microchimiques à cristaux et leur application à l'analyse qualitative".
DeKroutschoff
en 1885 introduit l'analyse spectrale des minéraux.
Joly
en 1898 utilise le four à feuille de platine pour déterminer le point de fusion des roches et des minéraux.
minéralogie expérimentale
de Sénarmont
en 1851 développe les synthèses hydrothermales en réalisant ses synthèses minérales en présence d'eau dans un tube de verre renfermé dans un autoclave constitué d'un tube scellé en acier.
Ebelmen
et Sainte Claire Deville publient en 1851,"Expériences sur la formation des minéraux par voie humide dans les gites métallifères concrétionnés".
A. Daubrée (1848-1896) étudia la synthèse des minéraux et leurs conditions d'équilibre.
Fouqué
et Michel-Lévy en 1882 publient "Synthèse des minéraux et des roches" où ils décrivent leurs expériences de synthèses anhydres de roches et de minéraux. Leurs travaux démontrent la transformation "isochimique" des assemblages minéraux.
Rosenbusch
en 1882 propose des règles empiriques concernant l'ordre de cristallisation dans les roches ignées.
Morozewicz
en 1889 étudie expérimentalement la formation des minéraux dans les magmas.
cristallographie
Gadolin
vers 1860 démontre de manière formelle que les axes de symétrie dans les cristaux ne peuvent être que d'ordre 2, 3, 4 et 6
Miller
introduit l'usage du goniomètre à deux cercles pour les mesures d'angles entre faces cristallines.
E. Mallard
développe vers 1870 sa théorie de la mérihédrie.
A.M. Schönflies
et V.S. Fedorov établirent vers 1890 l'existence des 230 groupes de symétrie de position (= groupes spatiaux).
20
ème siècle
1900-1949
classifications, atlas
Goldschmidt
publie de 1913 à 1923 les 20 volumes de son "Atlas der Krystallformen".
Shand
en 1913 publie une liste de minéraux instables en présence de silice libre.
Machatschky
établit vers 1920 une classification structurale des silicates. Il introduira en 1945 les principes de notation des formules chimiques structurales des cristaux.
Zoltaï
, Liebau et Belov effectuent vers 1960 des travaux sur classification des silicates.
Christ
vers 1960 étudie la classification structurale des borates.
Strunz
vers 1960 étudie la classification structurale des germanates.
Lowenstam
établit en 1963 une première liste des minéraux biogènes formés dans les processus de biominéralisation.
méthodes et techniques
Avant 1910,les
travaux de Wulff permettent la diffusion de l'usage de la projection stéréographique.
Verneuil
en 1902 développe le procédé qui portera son nom pour réaliser la croissance anhydre de cristaux à partir de poudres minérales fondues dans une flamme.
Joly
en 1907 explique les halos visibles autour des inclusions à l'intérieur des micas comme étant dus à la radioactivité.
Boltwood
, suivant une proposition suggérée par le grand physicien E. Rutherford, réalise en 1907 la première estimation de l'âge d'un minéral à partir d'analyses présentant les teneurs en uranium et en plomb.
Winchell
et Winchell publient en 1909 leur "Elements of optical mineralogy." important traité de pétrographie microscopique.
Fenner
et Piggot en 1929 firent la première détermination de l'âge d'un minéral à partir des teneurs en isotopes du plomb mesurées par spectrométrie de masse.
Goldschmidt
en 1937 suggère que la décroissance du rubidium en strontium soit utilisée pour la détermination de l'âge d'un minéral.
Castaing
invente en 1951 la microsonde électronique.
Coes
invente en 1953 une presse à confinement en milieu solide pour les études des minéraux à haute pression et température.
Kullerud
introduit en 1953 l'utilisation du géothermomètre: FeS-ZnS.
Richardson
et al. découvrent en 1984 des diamants de plus de 3 milliards d'années dans une kimberlite.
Sharp
développe en 1990 une technique analytique de détermination ponctuelle du rapport isotopique O18/O16 de grains de silicates et d'oxydes dans des roches basée sur la pulvérisation de l'échantillon à analyser par chauffage laser.
minéralogie des hautes pressions et températures
Adams
et Nicholson étudient en 1901 la déformation plastique de la calcite et de la dolomite à haute pression et basse température dans des enceintes réalisées en feuille d'acier au nickel.
Bahkius Roozeboom
établit la première prédiction des domaines de stabilité du graphite et du diamant.
Vogt
en 1912 montre que la stabilité de certains minéraux ne peut être obtenue qu'à haute pression.
Bernal
en 1936 suggère que la profondeur de la discontinuité correspondant à la transformation olivine - spinelle est d'environ 400 km.
Leipunsky
en 1939 calcule le domaine de stabilité du graphite et du diamant à partir des données thermodynamiques.
Birch
prédit en 1952 des changements de phases majeurs à certaines profondeurs critiques dans le manteau supérieur.
Coes
invente en 1953 une presse à confinement en milieu solide pour les études des minéraux à haute pression et température.
Jamieson
effectue en 1953 la première détermination de la courbe pression-température pour la transition entre calcite et aragonite.
Bundy
et al. réalisent en 1955 la synthèse à haute pression du diamant.
Thompson
propose en 1955 une explication thermodynamique au concept de faciès minéralogique utilisé pour les roches métamorphiques.
Weir
et al. inventent en 1959 la presse à enclume de diamant qui sert aux études à fortes pression et température.
Coleman
et Lee découvrent en 1962 l'utilisation de l'aragonite comme indicateur d'une surrection rapide.
Bell
puis Khitarov et al. travaillant indépendamment effectuent en 1963 une détermination expérimentale du point triple des silicates d'alumine Al2SiO5.
Ringwood
et Major réalisent en 1966 une démonstration expérimentale de la transformation olivine-spinelle corrélée avec la discontinuité sismique observée dans le noyau à la profondeur de 400km.Akimoto
et Fujisawa effectuent en 1966 la démonstration de la transformation olivine-spinelle pour les compositions riches en fer.
Meyer
et Boyd réalisent en 1969 les premières analyses d'inclusions dans les diamants.
Young
corrèle en 1969 la densité de dislocations dans l'olivine aux contraintes de cisaillement dans le manteau supérieur.
Boyd
donne en 1973 une estimation du degré géothermique à la composition des pyroxènes coexistants.Liu
établit en 1974 que la structure pérovskite est prédominante dans le manteau inférieur.
Mao
et Bell ont atteint en 1976 au laboratoire une pression de 1 mégabar vérifiée grâce à l'échelle de pression statique calibrée du rubis.
Herndon
émet en 1979 l'hypothèse que le noyau interne (graine) de la Terre est fait de siliciure de nickel.
Chopin
fait en 1984 la première découverte de coesite dans une roche métamorphique.
Sobolev
et Shatsky rapportent en 1987 l'identification de la présence in-situ du diamant dans une roche métamorphique.
Mao
et al. réalisent en 1989 sur les métaux susceptibles de constituer le noyau terrestre les premières expériences de laboratoire à des pressions telles que celle régnant dans le manteau.
thermodynamique et géochimie
Kultashev
en 1902 étudie le système Na2SiO3-CaSiO3 en utilisant une méthode d'analyse thermique.
Day
et al. proposent en des diagrammes de phases pour les solutions solides des plagioclases.
Shand
en 1913 publie une liste de minéraux instables en présence de silice libre.
F.N. Clarke
, Victor Moritz Goldschmidt (1888 - 1947), V.I. Vernadsky et Alexandre Fersman (1883 -1945) . 1923 -1938. On leur doit les principaux développements de la géochimie.
Goldschmidt
en 1931 observe que l'analogue de la forstérite dans laquelle le germanium remplace le magnésium était dimorphe à la fois des structures olivines et spinelle.
Goldschmidt
publie les volumes de : "Geochemische Verteilungsgesetze der Elemente" entre 1923 et 1938.
Bowen
en 1945 introduit la notion d' "effet plagioclase": si de la chaux CaOest présente dans un magma, le plagioclase qui cristallise dans ce magma contiendra une certaine teneur en anorthite.
Winkler
en 1947 détermine expérimentalement la vitesse de croissance de la néphéline dans un magma en fonction de la température.
Torgeson
et Sahama déterminent, en 1947, la chaleur de formation des silicates à l'aide du calorimètre à acide fluorhydrique.
Miyashiro
publie en 1949 la première tentative de diagramme de phase des silicates d'alumine Al2SiO5.
Tuttle
et Bowen étudient en 1950 l'albite de haute température et les feldspaths voisins.
Yoder
effectue en 1952 la démonstration expérimental de l'équation de Clapeyron pour la fusion du diopside avec changement de pression.
Krumbein
et Garrels appliquent en 1952 des diagrammes Eh en fonction de pH aux équilibres desminéraux en phase aqueuse.
Rosenqvist
publie en 1954 son étude de la thermodynamique des systèmes sulfurés.Eugster
effectue en 1954 la première détermination expérimentale du coefficient de partition d'un élément trace entre un minéral silicaté et sa vapeur.
Orville
étudie en 1962 le transfert réciproque des alcalins en phase vapeur en fonction de la température qui rend compte de l'existence de porphyroblastes d'albite et de feldspaths potassiques respectivement à haute et basse température respectivement.
Mc Callister
détermine expérimentalement en 1974 la vitesse d'exsolution dans le pyroxènes.Seifert
et Virgo corrèlent en 1975 le degré d'ordre désordre dans l'anthophyllite à la vitesse de refroidissement.
radiocristallographie
Vegard
vers 1910 montre que les minéraux métamictes ne fournissent pas de spectre de diffraction des rayons X.
Max von Laue
(1879 - 1960), pionnier de la radiocristallographie, réalise en 1912 la première expérience de diffraction des rayons X par un cristal de blende et donne ainsi une démonstration irréfutable à la théorie de la structure périodique des cristaux. Publie en 1948 "Röentgenstrahl-Interferenzen"
William Henry Bragg (1862 - 1942) et son fils William Laurence Bragg (1890 - 1971)Leur travaux sont les fondements de la cristallochimie et permettent une définition rigoureuse de l'espèce minérale. Reçurent le prix Nobel en 1915. Leur ouvrage " X-Rays and Crystal structure " est publié en 1924.
Ils réalisent en 1924 la première détermination de la structure atomique d'un minéral (halite). En 1937 publient "Atomic structure of minerals".
Petrus Debye
(1884 - 1966) développa la radiocristallographie, on lui doit une méthode diffractométrique dite méthode Debye - Scherer universellement utilisée pour l'identification des minéraux. Prix Nobel 1936.
Ramachandran
réalise en 1944 les premières analyses de topographie aux rayons X du diamant.
Le premier volume des"
International Tables for X-Ray Crystallography" est publié vers 1950.
Castaing
invente en 1951 la microsonde électronique.
1950-1998
classifications, atlas
Zoltaï
, Liebau et Belov effectuent vers 1960 des travaux sur classification des silicates.
Christ
vers 1960 étudie la classification structurale des borates.
Strunz
vers 1960 étudie la classification structurale des germanates.
Lowenstam
établit en 1963 une première liste des minéraux biogènes formés dans les processus de biominéralisation.
méthodes et techniques
Castaing
invente en 1951 la microsonde électronique.
Coes
invente en 1953 une presse à confinement en milieu solide pour les études des minéraux à haute pression et température.
Kullerud
introduit en 1953 l'utilisation du géothermomètre: FeS-ZnS.
Richardson
et al. découvrent en 1984 des diamants de plus de 3 milliards d'années dans une kimberlite.
Sharp
développe en 1990 une technique analytique de détermination ponctuelle du rapport isotopique O18/O16 de grains de silicates et d'oxydes dans des roches basée sur la pulvérisation de l'échantillon à analyser par chauffage laser.
minéralogie du manteau et du noyau
Birch
prédit en 1952 des changements de phases majeurs à certaines profondeurs critiques dans le manteau supérieur.
Bundy
et al. réalisent en 1955 la synthèse à haute pression du diamant.
Weir
et al. inventent en 1959 la presse à enclume de diamant qui sert aux études à fortes pression et température.
Ringwood
et Major réalisent en 1966 une démonstration expérimentale de la transformation olivine-spinelle corrélée avec la discontinuité sismique observée dans le noyau à la profondeur de 400km.Akimoto
et Fujisawa effectuent en 1966 la démonstration de la transformation olivine-spinelle pour les compositions riches en fer.
Meyer
et Boyd réalisent en 1969 les premières analyses d'inclusions dans les diamants.
Young
corrèle en 1969 la densité de dislocations dans l'olivine aux contraintes de cisaillement dans le manteau supérieur.
Liu
établit en 1974 que la structure pérovskite est prédominante dans le manteau inférieur.
Mao
et Bell ont atteint en 1976 au laboratoire une pression de 1 mégabar vérifiée grâce à l'échelle de pression statique calibrée du rubis.
Herndon
émet en 1979 l'hypothèse que le noyau interne (graine) de la Terre est fait de siliciure de nickel.
Mao
et al. réalisent en 1989 sur les métaux susceptibles de constituer le noyau terrestre les premières expériences de laboratoire à des pressions telles que celle régnant dans le manteau.
minéraux du métamorphisme
Coes
invente en 1953 une presse à confinement en milieu solide pour les études des minéraux à haute pression et température.
Jamieson
effectue en 1953 la première détermination de la courbe pression-température pour la transition entre calcite et aragonite.
Thompson
propose en 1955 une explication thermodynamique au concept de faciès minéralogique utilisé pour les roches métamorphiques.
Coleman
et Lee découvrent en 1962 l'utilisation de l'aragonite comme indicateur d'une surrection rapide.
Bell
puis Khitarov et al. travaillant indépendamment effectuent en 1963 une détermination expérimentale du point triple des silicates d'alumine Al2SiO5.
Boyd
donne en 1973 une estimation du degré géothermique à la composition des pyroxènes coexistants.Chopin
fait en 1984 la première découverte de coesite dans une roche métamorphique.
Sobolev
et Shatsky rapportent en 1987 l'identification de la présence in-situ du diamant dans une roche métamorphique.
thermodynamique et géochimie
Tuttle
et Bowen étudient en 1950 l'albite de haute température et les feldspaths voisins.
Yoder
effectue en 1952 la démonstration expérimental de l'équation de Clapeyron pour la fusion du diopside avec changement de pression.
Krumbein
et Garrels appliquent en 1952 des diagrammes Eh en fonction de pH aux équilibres desminéraux en phase aqueuse.
Rosenqvist
publie en 1954 son étude de la thermodynamique des systèmes sulfurés.Eugster
effectue en 1954 la première détermination expérimentale du coefficient de partition d'un élément trace entre un minéral silicaté et sa vapeur.
Orville
étudie en 1962 le transfert réciproque des alcalins en phase vapeur en fonction de la température qui rend compte de l'existence de porphyroblastes d'albite et de feldspaths potassiques respectivement à haute et basse température respectivement.
Mc Callister
détermine expérimentalement en 1974 la vitesse d'exsolution dans le pyroxènes.Seifert
et Virgo corrèlent en 1975 le degré d'ordre désordre dans l'anthophyllite à la vitesse de refroidissement.
divers
Armstrong
, Aldrin et Collins rapportent de la mission lunaire Apollo 11 en 1969 les premiers échantillons de roches lunaires (58 échantillons pour un poids total de 21.6 kg).